actu aout 2022
03/08/22

Les promesses des organoïdes sur puce

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L’industrie médicale est en pleine effervescence et les visiteurs du prochain salon Micronora qui aura lieu du 27 au 30 septembre 2022 à Besançon (Doubs) découvriront des avancées spectaculaires. Après les laboratoires sur puce développés depuis plusieurs années, les chercheurs et les entreprises spécialisées dans les microtechniques travaillent d’arrache-pied pour lever les verrous techniques et biologiques à l’industrialisation des organoïdes sur puce.

« Initialement, des dispositifs microfluidiques, également appelés laboratoires sur puce, étaient développés par des technologues pour faire de la biochimie avec de très petits volumes de réactifs. Vers le milieu des années 2000, ils ont implanté des couches de cellules sur leurs puces pour mimer certaines fonctions physiologiques », précise Xavier Gidrol, chef de service au CEA-Irig (1). « De leur côté, les chercheurs spécialistes des cellules souches ont créé des objets biologiques assez complexes, les organoïdes, pour comprendre le développement des organes ou des organismes ». Ces derniers sont conçus en trois dimensions, cultivés en suspension dans un hydrogel et obtenus à partir de cellules souches. Ils comportent donc différents types de cellules présents dans un organe et exécutent au moins une partie de ses fonctions.

En somme, selon Xavier Gidrol « si on souhaite étudier un modèle biologique qui ressemble vraiment à un organe, il faut créer un organoïde. Mais si on veut contrôler de manière reproductible sa forme et sa taille, monitorer ses fonctions correctement, etc., il faut le mettre sur puce. Il s’agit donc de réunir le meilleur des deux mondes ». Ces différents dispositifs servent aussi bien la recherche fondamentale, l’industrie pharmaceutique, que la médecine personnalisée, voire la production de tissus pour la médecine régénératrice. Le marché annoncé est immense…

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(1) Les Défis du CEA