Micronora 2018 : numériser l’entreprise sans se ruiner
Innovations, conférences, Zoom, concours Microns et Nano d’Or… Les visiteurs du prochain salon international des microtechniques et de la précision qui aura lieu à Besançon (Doubs) du 25 au 28 septembre 2018, n’auront pas un seul moment de répit (voir le détail du programme). « Installés sur 25 000 m2, les 850 exposants surprendront les très nombreux spécialistes venus de quatre coins du monde avec leurs solutions d’avant-garde qui répondent à une quête incessante de miniaturisation et d’intégration de fonctions complexes », confirme Michèle Blondeau, directeur général de Micronora. Le futur sera ainsi présent dès l’entrée de ce salon unique en Europe qui affichait complet en janvier 2018, soit huit mois avant son ouverture.
En effet, consacré cette année au concept Industrie 4.0, le Zoom 2018 mettra en œuvre la révolution numérique qui touchera de plein fouet toutes les entreprises. Si les grandes sociétés sont mieux munies pour répondre à cette évolution incontournable, les PME et les TPE sont confrontés à de multiples difficultés. Et risquent de rater ce tournant technologique, ce qui signifie ni plus ni moins que leur arrêt de mort. « C’est pourquoi Micronora a souhaité présenter une Unité Autonome de Production (UAP) en fonctionnement (voir l’animation), une solution économique qui est à la portée de ces entreprises pour entrer dans le monde 4.0″, explique Michel Froelicher, vice-président de Micronora. Plusieurs postes (conception, usinage, contrôle, impression 3D, assemblage avec un robot collaboratif, marquage laser) seront reliés par un chariot mobile (AGV) équipé d’un bras robotisé, une configuration qui élimine les temps morts. Son secret : un logiciel superviseur qui assure la liaison avec l’Internet des objets et des services.
L’effet pédagogique de l’UAP sera très important pour de nombreux visiteurs de Micronora dont les entreprises veulent adopter le concept 4.0, mais sans se ruiner. Un défi majeur à tous points de vue (financier, formation, etc.), plus facile à affronter depuis la mise en place fin 2017 par la BEI (Banque européenne d’investissement) d’un fonds de financement de la démarche Industrie 4.0. Doté de 300 millions d’euros, il doit aider les entreprises françaises, allemandes, espagnoles et du Benelux à moderniser leur outil de production. Ce premier fond sera utilisé sous la forme de tickets de 3 à 5 millions d’euros pour permettre à 70 entreprises de sauter le pas. D’autant plus que, selon Christophe Bavière, président du directoire d’Idinvest, associé à la BEI et au Fonds européen d’investissement dans cette opération, « les PMI françaises sont dans la course ».
Source photo : Micronora