Actualités Microtechniques
06/06/17

Vive l’industrie !

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Pour la première fois depuis longtemps, les plus hautes fonctions de l’Etat sont occupées par des personnalités qui connaissent bien le monde de l’entreprise. N’oublions pas que le nouveau Président de la République, Emmanuel Macron, nous a fait l’honneur d’inaugurer l’édition 2016 du salon Micronora. Avec un discours qui démontrait une fine connaissance de l’industrie en général, et de celle des microtechniques en particulier. Tous ces responsables sont convaincus que la France a besoin d’une industrie compétitive. Bien sûr, les chiffres démontrent que la situation s’est améliorée : les marges des entreprises se sont reconstituées et les perspectives d’investissement industriel sont nettement positives. Il reste cependant, beaucoup de pain sur la planche pour assurer un retour à la compétitivité satisfaisant de notre industrie par rapport à des concurrents très vivaces. « Le retour à la compétitivité est une œuvre de longue haleine qui suppose beaucoup de persévérance et de continuité », expliquait Louis Gallois, président de La Fabrique de l’industrie, dans les colonnes du journal Les Echos. Pour ce capitaine de l’industrie, qui sait de quoi il parle, « trois leviers devront être mobilisés en même temps : l’investissement, l’innovation et la formation. »

En effet, toutes les études sont formelles : la situation de l’appareil industriel français, qui accuse un retard sensible en matière d’installation de machines à commandes numériques et de robotisation par rapport à celui d’autres pays avancés comme l’Allemagne, est très pénalisante pour la compétitivité. Il faut donc prendre toutes les mesures nécessaires pour encourager l’investissement industriel. Les entreprises doivent également, surtout les PME, s’engager résolument dans la révolution numérique. Ce qui assurera une meilleure gestion et améliorera la fabrication dans son ensemble, tout en permettant de produire des petits lots de pièces personnalisées.

Il faut aussi continuer à innover, et sans doute toujours plus. Car c’est un des moyens essentiels pour monter en gamme et se différencier de ses concurrents. « La France dispose (dans ce domaine) d’outils puissants de soutien : crédit d’impôt recherche qu’il faut sanctuariser, programme des investissements d’avenir, bpifrance… Une meilleure articulation dans la mise en œuvre de ces instruments multiplierait leur puissance », conseille Louis Galois. Enfin, rien ne pourra être fait sans un effort de formation puissant et cohérent. Pour corriger par exemple, les nombreux défauts, bien connus cependant, de la formation continue. Prenons ainsi la multiplication sans contrôle des organismes de formation apparus comme les champignons après la pluie mais sans aucune garantie de qualité, pour mesurer l’ampleur du changement.

Pour réussir dans ces trois voies royales il faut une volonté sans faille des acteurs concernés : les entreprises, les syndicats et l’Etat devront trouver un terrain d’entente. L’exemple du succès de l’industrie allemande qui tire sa sève de ce partenariat, doit les encourager à dialoguer. Vite et bien…

 

 

Source photo : EMAG