L’industrie du futur fixe ses jalons dans les régions
Le concept d’ „industrie du futur“ sera sans doute pour de nombreuses années un des sujets importants pour les entreprises. „Ce chemin sera long et difficile“, a été en effet, la conclusion avec laquelle a été conclu le débat engagé par plusieurs spécialistes à la table ronde organisée par la FIM (Fédération des industries mécaniques), le Cetim (Centre technique des industries mécaniques) et le SNDEC (Syndicat national du décolletage) à Micronora 2016. Le sujet, „Entrez dans l’Industrie du Futur, Les solutions d’accompagnement en Bourgogne-Franche-Comté“, a donné lieu à plusieurs témoignages, dont celui de Bruno Grandjean, président de la Fédération des Industries Mécaniques, Jean-Claude Lagrange, vice-président en charge de l’Economie au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Philippe Contet, directeur général de la FIM, Olivier Bourgeois, ambassadeur de l’Alliance Industrie du Futur en Bourgogne-Franche-Comté, Didier Desoubry, société Bourquin décolletage, bénéficiaire du plan de l’Alliance en région et Gérard Vallet, délégué régional au Cetim.
„Les entreprises françaises, et celles de Bourgogne-Franche-Comté ne font pas exception, devront toutes, grandes et petites, réussir le virage du numérique“, a expliqué Olivier Bourgeois. Une tâche énorme, car expliquait ce spécialiste „le sujet reste encore assez méconnu, surtout dans les PME.“ Un des principaux défis affrontés, surtout par les petites et moyennes entreprises, reste la meilleure exploitation de l’énorme quantité de données fournies par les outils logiciels qui se sont accumulés au fil des années dans leurs usines. Ainsi que l’intégration de nouveaux moyens de production, comme la robotique collaborative. Annoncée fin septembre 2016, la nomination de 13 ambassadeurs de l’Industrie du futur dans les régions marque la volonté des fédérations professionnelles et de Bercy d’accélérer le processus de mise en œuvre de ce concept. Et de renforcer l’effort pédagogique. L’investissement dans de nouvelles machines et/ou des robots est fortement encouragé et appuyé par ces nouvelles structures. Car les technologies de production évoluent en permanence. Les robots par exemple, se transforment en „cobots“ ou robots collaboratifs qui travaillent main dans la main avec les opérateurs.
Quels sont les lois qui régissent ces nouveaux moyens, plus proches de l’homme ? Pour y répondre, le Symop vient de publier un Livre blanc „Droit de la robotique„. Ecrit par un avocat, Alain Bensoussan, président de l’Association du droit des robots, et un ingénieur, Renaud Champion, dirigeant de Primnext et cofondateur du fonds Robolution Capital, ce livre fournit une liste de recommandations. Comme la création d’un comité national d’éthique de la robotique ou l’intégration d’une „boîte noire“ sur les robots…
Reste à accomplir ensuite une étape essentielle : le passage de l’investissement dans une nouvelle machine ou un robot à l’adoption d’un „business model“ conforme au numérique.
„Réussir l’intégration de ce vaste programme est un défi majeur pour l’industrie microtechnique et quelques PME du domaine ont déjà mis en place des réflexions adéquates pour passer à l’acte“, soulignait à la table ronde Thierry Bisiaux, président de Micronora. Un exemple : Bucci Industries qui a résolument mis le cap sur l’industrie du futur…
Photo : Mirel Scherer